Soirées de vers

Les Toboggans poétiques

Une soirée par mois autour de la poésie.

Où la muse s’amuse et amuse les mots de la musique, la musique des mots. Nous glisserons de la musique à la parole de la musique, de la musique à la parole de la musique de la parole, jusqu’à entendre le murmure des mots mus par le public dans sa mosaïque de sons, de mots et de musique.









« Le monde sa pensée nous ratatine, et nous faisons une poésie de ratatinés, parce que plein de vivants y agonisent, dit Artaud. c'est à cause de ça qu'il nous faut soulever la plaque poétique en faisant nos poèmes, en créant nos propres manières de respirer d'entendre, nos façons de toucher la vie, et contre aussi les gestes artistiques qui ne disent plus rien de la vie, qui ont oublié l'inquiétude qui en est liée. C'est à cause de ça qu'il nous faut montrer ce que pour­rait réellement être la poésie, car il n'y a qu'elle qui peut dire l'actuel de ce qui nous travaille, étant donné qu'elle ne s'embar­rasse pas forcément des formes polies de l'art et de toutes ces langues mortes d'être trop sues. » 
Charles Pennequin  

soirée Fernando Pessoa



Jeudi 27 Janvier 2011 à 20h


Sang pour Sang

           Alvaro de Campos

de Fernando Pessoa      
       

 Lecture par Frédéric Peyrat                                                                                                      
                                                                                                           
                suivi de                                                                                   
                                    
                          
L’Ode Triomphale
               
  de Fernando Pessoa             
                                                                                                       
Spectacle dansé,
                               parlé,                                                       
           chanté,
                         joué,               
                                                                                                   ..
Bruno Jouhet, Rosi Andrade, Marie Lopès
Mise en rythme : Philippe Gouttes


Allez hop ! les ponts !
Allez hop ! les trains !
Allez donc ! les hôtels
à l’heure du dîner !
Allez hop ! tout le passé
dans le présent !
Allez tout l’avenir déjà
    en nous ! Hop là !...
                                                                                                                                                                                                                  
Au Théâtre de Verre (code A7398)
17 rue de la Chapelle–75018 Paris–Métro : Marx Dormoy
PAF : 5€ + adhésion au Théâtre de Verre : 3€
Réservation : 06 85 46 92 93

Mail : theatredor@yahoo.fr 

 http://theatredor.free.fr

24 février et 17 mars

Jeudi 24 février 2011 à 20h

Roberto Juarroz, « Quinzième Poésie Verticale » 

Par William Mingau-Darlin


Roberto Juarroz est un poète argentin, né en 1925 dans la province de Buenos Aires à Coronele Dorrego ; il est mort en 1995.Il fût un subtil traducteur de poètes étrangers, notamment d’Antonin Artaud.

Sous le régime de Péron, il est contraint à l’exil et devient expert à l’UNESCO pour l’Amérique du Sud. En 1992 il reçoit le « Grand prix d’honneur pour la poésie » de la Fundacion Argentina de Buenos Aires ainsi que le prix « Jean Malrieu » à Marseille et le « Prix de la Biennale de la poésie de Liège ».

Toute l’œuvre de Roberto Juarroz porte le même titre : « Poésie Verticale ».

.« La poésie, affirme-t-il, est une tentative risquée et visionnaire d’accéder à un espace qui a toujours préoccupé et angoissé l’homme : l’espace de l’impossible qui parfois semble aussi celui de l’indicible ».

« La poésie tend vers l'impossible, mais elle nous rend possible »

« Vivre le monde comme un infini réel et l'exprimer avec un infini verbal »« Paraphrasant Heinrich Böll, on pourrait dire que le poète n'a pas besoin de liberté : il est la liberté »




Nous pouvons passer aussi d'une langue à l'autre.


Tout vient de loin.

Todo vienne de lejos

.Et reste loin.

Y segeu estandos lejos

Mais loin de quoi ?

Pero lejos de qué?

De quelque chose qui est loin.

De algo que esta lejos.

Ma main me fait des signes

Mi mano me hace senas

depuis un autre univers.

Desde otro universo. 

Au Théâtre de Verre (code A7398)
17 rue de la Chapelle–75018 Paris–Métro : Marx Dormoy
PAF : 5€ + adhésion au Théâtre de Verre : 3€



Jeudi 17 mars 2011 à 20h


Patrice Cazelles
Blandine Scelles

Patrice Cazelles

 TAPE RECORDER
(Lecture pour l’oreille)

C’était dans la cuisine, dans sa maison à Morsang. Ce jour là j’ai pu l’enregistrer. Je peux en parler. Voilà. J’écris comme elle parle.
Extrait :
… les autres ne savent pas ce qu’on dit … on dirait qu’ils nous entendent seulement … le plus clair de notre temps était comme ça … on poussait les jours comme au baratin, mais c’était bien … « mais c’était bien » comme disait Bourvil … t’es repassé des fois ? Je sais pas ce que c’est devenu … Y’avait des lilas qui dépassaient dessus la porte … Ah ?! … c’est dans les papiers, faudrait tout rebouiller, j’ai pas le courage, tu verras ça bien assez tôt … tu vas faire quoi de tout ce que t’enregistres dans ta boîte, là ? … tu mettras pas mon nom, ça regarde personne tout ça … j’en ai pas dit tant à mon Henri de tout un an ! …

PARTITIONS ORALES pour la danse. Version lecture.
Lettre de S/Néant. Encore là.

www.myspace.com/lemurdufond

T’es chaos ?



Blandine Scelles
elle a des difficultés, le monde est une énigme pour elle. et les mots aussi. ils lui échappent. les autres, les tu et les il, l’ont traversée, ne l’écoutent pas, plus, pas comme elle l’entend. peut-être sont-ils déjà morts. peut-être elle aussi.

si tu ne saisis pas la main que je te tends,
que deviendra-t-elle ?
que deviendrons-nous ?

peut-on aimer ce qui est insaisissable ?
peut-on ne pas aimer ce qui est insaisissable ?

elle nous emmène dans un univers chaotique bien ordonné. elle emprunte à la science, à la religion, à la psychanalyse, à la langue, leurs représentations, se jouent d’elles pour ne pas être la souris face au chat qui donne sa langue, la souris en travers de la gorge. tout se joue à un rien !




A L’Echomusée
21 rue Cavé 75018 Paris
métro : Château rouge